Inquiétude des salariés

Après les rumeurs optimistes qui ont couru sur deux repreneurs bretons potentiellement intéressés par le rachat des Abattoirs Industriels de la Manche, le climat est redevenu des plus moroses chez les salariés de la firme de Sainte-Cécile. A l'occasion d'un Comité Central d'Entreprise, ces derniers ont appris qu'aucune offre n'avait en fait été encore déposée officiellement pour reprendre AIM Groupe, même si trois entreprises ont fait connaître oralement leur intérêt.

Trois repreneurs non-officiels

Bien que les administrateurs judiciaires soient restés absolument muets, des fuites émanant d'élus locaux proches du dossier ont permis de savoir de qui il s'agissait. Deux groupes bretons seraient ainsi sur les rangs : Brient, et Loste. Le troisième repreneur potentiel serait un groupe chinois, qui ne semble pas recevoir l'assentiment de la direction, ni des administrateurs, et suscite l'inquiétude chez les représentants des salariés.

Prolongation du délai

Le Tribunal de Commerce de Coutances va prolonger cette phase d'attente qui dure depuis le 6 janvier. En effet, la date limite de dépôt des offres de rachat d'AIM, déjà prolongée en janvier, arrivait hier à expiration. Les juges ont donc décidé de la prolonger jusqu'au 12 février, de façon à donner aux repreneurs potentiels le temps qui leur manque pour peaufiner leur offre, et étudier tous les cas de figure.

Brient et Loste pourrait d'ailleurs profiter de cette rallonge offerte pour présenter une offre commune, qui sera sans doute plus solide.