Un bon accord possible pour STX

Un bon accord possible pour STX

Le dossier STX semble avoir avancé, et un « bon accord » pourrait être trouvé entre Paris et Rome à l'occasion du sommet franco-italien qui se tiendra demain mercredi à Lyon.

Publié le 26-09-2017 par Bertrand Dampierre

Accord en vue

 

À l'occasion d'une réunion du G7 consacrée à l'industrie à Turin, Carlo Calenda, ministre italien du Développement économique, est revenu sur le dossier STX France, qui a créé entre Paris et Rome de nombreuses tensions durant ces derniers mois. Ce dernier n'a pas caché son optimisme, en déclarant : « Il me semble qu'il y a toutes les possibilités de conclure un bon accord », qui pourrait être signé dans le cadre du sommet franco-italien qui se tiendra demain mercredi à Lyon.

Si la situation se dénoue progressivement, c'est, comme le souligne Carlo Calenda, parce que le gouvernement italien a pris en compte « les préoccupations des Français concernant le transfert du savoir-faire et le maintien des postes de travail », et que, parallèlement, il a également clarifié « les lignes directrices qui ne peuvent être discutées ».

L'Élysée, de son côté, semble afficher la même confiance, puisque la présidence s'est déclarée « très raisonnablement optimiste sur le fait qu'il y aura un accord qui conviendra aux deux parties, qui sera équilibré ».


Plus d'obstacles

 

Le principal point de désaccord, jusqu'à présent, était les 51 % du capital que devrait détenir le groupe italien de construction navale Fincantieri. En effet, que le groupe italien puisse détenir une majorité apparaissait aux yeux de la France comme une menace de pillage technologique et un risque sur la localisation des emplois dans l'Hexagone.

Désormais, pour la France, il semble ne plus y avoir d'obstacle à ce que Fincantieri soit majoritaire au capital de STX. En effet, des engagements pris par le groupe et par le gouvernement italien ont apporté au gouvernement français la preuve que « les intérêts stratégiques de l'État, des salariés, des savoir-faire seront en tout état de cause préservés », a expliqué Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie, hier soir.

Par ailleurs, la proposition d'Emmanuel Macron, consistant à bâtir un grand pôle franco-italien, voire européen, de construction navale, semblable en somme à ce que fut Airbus pour la construction aéronautique et spatiale, a été très favorablement accueillie par Rome. Autant de raisons d'espérer un dénouement rapide de la crise et de rassurer les salariés des chantiers navals nazairiens sur leur avenir.

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