Ukraine, le conflit se déroule aussi en ligne : les géants de la tech s'attaquent aux médias proches de Moscou

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La guerre de l'information fait rage sur les réseaux sociaux, où le pouvoir russe s'efforce de justifier son attaque à coup d'infox, vidéos sorties de leur contexte et assertions jetées sans preuve. Un flux de désinformation que gouvernements et plateformes s'efforcent de réguler dans l'urgence. Sous la pression de leurs gouvernements et de l'opinion publique, les géants de la tech américains comme Google mais aussi plusieurs réseaux sociaux ont également pris des mesures visant à limiter la circulation de la désinformation promue par le Kremlin. Explications.

Publié le 01-03-2022 par Guillaume Renouard

La vidéo montre un homme au sol, la jambe gauche arrachée, hurlant de douleur, tandis qu'un autre s'écrie que le malheureux vient d'être victime d'un tir d'obus ukrainien. Problème : une analyse détaillée montre que l'homme porte une prothèse, et qu'il s'agit donc d'une mise en scène. Cette vidéo, prise dans la république de Donetsk et relayée par les media russes, n'est qu'un des nombreux exemples qui montrent la guerre de la désinformation à laquelle se livre le Kremlin dans le cadre de son invasion de l'Ukraine.

Une photo montrant un prétendu blindé ukrainien en territoire russe, une vidéo de troupes ukrainiennes ayant passé la frontière, une explosion de voiture présentée comme un attentat de l'Ukraine contre le chef de la police de Donetsk... Autant de soi-disant preuves diffusées sur les réseaux sociaux et les media russes, afin de démontrer l'attitude belliqueuse de son voisin et justifier son invasion.

Propagande à grosses ficelles

Des sources dont les équipes de vérification des faits, qui travaillent d'arrache-pied depuis le début du conflit en Ukraine, ont rapidement détecté le caractère superficiel, démontrant chaque fois qu'il s'agissait de montages ou d'anciennes vidéos.

Ces tentatives de manipulation quelque peu grossières vont à l'encontre d'une Russie passée experte dans la diffusion de faux contenus et la manipulation de l'opinion, note Julien Nocetti, chercheur à l'IFRI et spécialiste de l'internet russe. « Il y a, depuis quelques années en Occident, tout u

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