UE: Bruno Le Maire devra faire des coupes dans le budget 2018

Selon le maire, l'etat n'est pas la pour faire des miracles

La trajectoire budgétaire devra être revue si la France veut éviter une nouvelle menace de sanctions. Cela n'a pas empêché Paris de reprendre la main, de concert avec Berlin, sur la réforme de la zone euro.

Publié le 22-05-2017 par Florence Autret, à Bruxelles.

Pour sa première visite à Bruxelles ce lundi, le nouveau ministre de l'économie a reçu de celui qui a occupé sa place jadis à Bercy et est l'actuel commissaire à l'euro, Pierre Moscovici, quelques conseils de politique économique... et un avertissement budgétaire.

Paris n'est pas dans les clous

La France devra produire "un effort substantiel en 2018", avertit la Commission européenne qui note :

 "à politiques inchangées, il est prévu que le déficit s'élève à 3,2%", en 2018.

En clair : à l'heure qu'il est, la France ne respecterait pas ses engagements. L'effort à produire pour revenir "dans les clous" s'élèverait à 0,6% en 2018, sous peine de "déviation importante". Bruxelles s'inquiète aussi que la baisse du besoin de financement de l'Etat "repose prioritairement sur une amélioration du cycle économique et la persistance d'un environnement de taux bas, qui ne sont pas sous la maîtrise des autorités" françaises, ajoute-t-elle.

Bref! Pour l'instant Paris n'est pas en ligne et si le nouveau gouvernement a le bénéfice du doute, il devra donner des gages à l'automne prochain quand la Commission examinera le projet de budget 2018.

Lourdeur administrative et fiscale pointées du doigt

Sur le front des "réformes structurelles", les faiblesses pointées et les réformes recommandées sont sans grande surprise. La France devrait "réduire le coût du travail", "élargir la base fiscale" et prendre des mesures supplémentaires pour "mettre en oeuvre la réduction prévue du taux d'imposition des

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