Ubisoft s'associe au chinois Tencent

Ubisoft s'associe au chinois Tencent

En ce mois de mars, il y a du changement dans le capital d'Ubisoft. Alors que Tencent et Ontario Teachers prennent des participations, Vivendi revend la sienne.

Publié le 21-03-2018 par Laurent Baquista

Un nouvel actionnaire arrive

 

Serait-ce l'heure de faire le ménage de printemps chez Ubisoft ? En cette fin de mois de mars 2018, il y a effectivement beaucoup de changement au sein du capital de l'entreprise française spécialisée dans l'industrie du jeu vidéo. Ainsi, hier soir, le groupe, qui développe, édite et distribue des jeux vidéo aux quatre coins du monde, a annoncé la signature d'un partenariat stratégique avec le groupe internet chinois Tencent.

Plus précisément, comme le révèle le communiqué diffusé, Tencent prendra 5 % du capital de celui qui s'impose actuellement comme étant le plus gros éditeur de jeux vidéo dans l'Hexagone et le troisième au niveau mondial, tandis que le fonds de pension Ontario Teachers prendra également une participation de 3,4 %. Grâce à cette opération qui l'unit désormais à « la première plate-forme mondiale avec un milliard de joueurs mensuels », le groupe français devrait pouvoir accélérer nettement son développement sur le marché asiatique et principalement en Chine, « un marché dont le potentiel est considérable », comme l'explique la direction.

 

Un autre s'en va

 

En marge de cette annonce, une autre nouvelle est venue marquer la semaine d'Ubisoft, anciennement connu sous le nom d'Ubi Soft Entertainment. Hier soir, le groupe Vivendi a fait savoir qu'il allait prochainement céder de son côté sa participation dans l'entreprise. Celle-ci, qui s'élève à environ 27,3 % du capital de l'entreprise fondée en 1986 et actuellement dirigée par Yves Guillemot, devrait être revendue en accord avec la famille Guillemot pour un montant estimé à 2 milliards d'euros.

Pour rappel, c'est en 2015 que Vivendi avait décidé d'investir dans Ubisoft, au travers d'une prise de participation dont le montant s'élevait à 794 millions d'euros. Le groupe de Vincent Bolloré devrait donc réaliser une belle plus-value en se retirant aujourd'hui, même si cette décision ressemble globalement à un échec. Dès le départ, la firme avait en effet assuré que son entrée au capital d'Ubisoft s'inscrivait dans une « volonté d'actionnariat à long terme ». Le long terme en question n'aura finalement duré que trois ans à peine.

Les dernières actualités