Uber pour un meilleur encadrement de ses chauffeurs et de ses livreurs ?

Uber pour un meilleur encadrement de ses chauffeurs et de ses livreurs ?

ªLundi, la société américaine a publié un livre-blanc concernant la détermination d'un cadre pour améliorer les conditions de travail des livreurs et des chauffeurs de sa plateforme. Il intervient une semaine avant le lancement d'une consultation par la Commission Européenne, qui s'intéressera aux conditions de travail au niveau sectoriel.

Publié le 16-02-2021 par Alexandra Nuiry

Uber prend les devants. Son livre-blanc, précise la société, s'adresse aux régulateurs, aux plateformes et aux représentants sociaux européens afin qu'ils construisent ensemble un cadre pour les travailleurs des plateformes du web. Dara Khosrowshahi, PDG d'Uber, souhaite que celui-ci soit construit en s'appuyant sur les principes jugés clés aux yeux des chauffeurs et des livreurs : la flexibilité, une gestion personnelle de leur travail, un salaire décent et les protections nécessaires à leur exercice. 


La société évoque également sa motivation pour un cadre sectoriel, qui ne concernerait pas une entreprise mais toutes. Elle ajoute que cela offrirait les mêmes garanties aux travailleurs, qu'elle que soit la plateforme pour laquelle ils exercent. Uber reconnaît par ailleurs que ce cadre européen demanderait des adaptations locales, en fonction des pays.


Une nouvelle approche ?


La plateforme se dit prête à travailler avec les régulateurs européens, les autorités nationales ainsi que tous les acteurs du secteur pour créer ce cadre favorable aux travailleurs. Uber évoque une 'nouvelle approche' où bénéficier des avantages sociaux n'exclurait pas de pouvoir profiter de la flexibilité du travail. L'entreprise a précisé qu'elle allait réaliser une consultation auprès de 18 000 travailleurs en Europe, dont les résultats seront rendus publics.


L'encadrement de ces travailleurs par les plateformes comme Uber ou Deliveroo fait débat. À titre d'exemple, ils ne sont pas éligibles à un salaire minimum, n'ont pas de congés payés et répondent au régime des indépendants. Elles seront toutes concernées par la consultation que la Commission Européenne lancera le 24 février. Cette semaine, c'est la Cour Suprême britannique qui rendra son avis sur les droits des travailleurs des plateformes ce vendredi.

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