Lancement d'UberPop dans trois nouvelles villes

La filiale française du géant californien du transport de passagers a annoncé hier la disponibilité de son service UberPop dans les villes de Marseille, Strasbourg, et Nantes, déclenchant ainsi la colère des taxis locaux. Le service propose en effet des courses à bas prix, effectuées par des chauffeurs qui sont de simples particuliers et non des professionnels du VTC. Interdit à Lille, condamné à Paris par le Tribunal Correctionnel, ce service est considéré par les chauffeurs de taxi comme une forme de concurrence déloyale.

Protestations des taxis

A Nantes, une trentaine de chauffeurs a fait irruption dans l'hôtel où Uber France tenait sa réunion de recrutement de chauffeurs, avant d'être reçu en préfecture. Même scenario à Marseille, où une centaine de chauffeurs ont empêché le déroulement de la réunion. Le secrétaire général du syndicat local des chauffeurs de Marseille et de Provence a déclaré sa colère et son dégoût à l'AFP devant une situation d'inégalité criante : « On paye des charges sociales, une licence, un crédit, une assurance ; eux ne payent rien, c'est un scandale ! ». A Strasbourg, les chauffeurs ont contacté la Préfecture pour demander aux pouvoirs publics de faire appliquer la loi Thevenoud, et d'interdire UberPop.

Uber profite du flou

La situation n'est toutefois pas aussi claire que le pensent les taxis et leurs représentants, et Uber France sait très bien en profiter. En effet, l'interdiction pure et simple d'UberPop est encore suspendue à des décisions de justice consécutives aux appels interjetés par Uber France devant diverses juridictions, tant françaises qu'européennes. En attendant, Uber France poursuit donc son offensive commerciale, en s'appuyant sur le succès rencontré par ses offres et son million d'abonnés, dont 400000 utilisent le service UberPop.