Une entreprise en difficultés

La présentation des résultats du groupe de transports a été l'occasion ce matin, pour son Président Directeur Général, de pousser un soupir de soulagement et d'afficher un sourire de profonde satisfaction. Car, pour lui, la route fut longue avant de parvenir à ce que l'on peut enfin qualifier de redressement.

Depuis 2012, date à laquelle s'est opérée la fusion entre Veolia Transports et la filiale de la CDC, Transdev n'a connu que des difficultés. Certes, son chiffre d'affaires est important, avec près de 8 milliards d'euros, son implantation est solide, avec une présence dans 27 pays, mais sa dette frise les 2 milliards et ses pertes les 400 millions d'euros. Le sauvetage de l'entreprise commencera par une augmentation de capital de 800 millions d'euros.

Un redressement spectaculaire

Aujourd'hui, le chemin parcouru est spectaculaire. « Le redressement de Transdev est un succès, l'année 2013 a été celle de l'urgence, 2014 celle du redressement et 2015 celle de la consolidation » a déclaré Jean-Marc Janaillac, son président.

Il a, en 3 ans, mené une réorganisation complète, mis un terme aux contrats non rentables et a réussi à se désengager du bourbier de la SNCM.

En 2015, Transdev a réalisé un chiffre d'affaires de 6,6 milliards d'euros. La compagnie de transports a également ramené sa dette à seulement 741 millions d'euros, ce qui lui permet de voir ses frais financiers baisser de façon significative.

L'heure est désormais venue d'aller de l'avant et de songer à son développement futur, qui passe par la diversification des offres de mobilité : taxis, VTC, covoiturage, bus, etc. En France, Transdev devrait prochainement lancer Fleetme, service de covoiturage régulier dont l'organisation sera calquée sur celle des transports publics.