Toys'R'Us demande sa mise en redressement
Après la liquidation de sa maison mère aux États-Unis, Toys'R'Us France demande sa mise en redressement judiciaire.
Publié le 23-07-2018 par Aglaë Derouen
Demande de mise en redressement
Le secteur des jeux et jouets en France continue de connaître de profondes difficultés. Après le placement en redressement judiciaire de l'enseigne La Grande Récré et de son groupe support, Ludendo, c'est maintenant au tour de Toys'R'Us France de demander sa mise en redressement judiciaire.
Cette demande fait suite à la liquidation de la maison mère, le groupe américain Toys'R'Us, et à la liquidation des 735 magasins situés aux États-Unis. Dès cette funeste annonce, Jean Charretteur, le directeur général de Toys'R'Us France, avait déclaré : « nous sommes en train d'étudier les mesures à mettre en place dans le but de préserver la continuité de l'activité [des 53 magasins français] ainsi que les intérêts de l'ensemble de nos [1 300] collaborateurs ». En attendant, grâce à une trésorerie solide, Toys'R'Us France avait continué d'exploiter ses magasins, mais le temps est désormais venu de prévoir l'avenir, dans l'intérêt des salariés notamment. C'est pourquoi Toys'R'Us France a demandé sa mise en redressement judiciaire, avec l'espoir de trouver un repreneur qui permettra à l'activité de se poursuivre.
Un repreneur potentiel
Jean Charretteur a donc, la semaine dernière, annoncé aux représentants syndicaux qu'il avait demandé au tribunal de commerce d'Evry (Essonne) de placer l'enseigne de jeux et jouets en redressement judiciaire, afin qu'elle bénéficie d'une mesure de protection.
Cette mesure de protection permettrait de poursuive à la fois l'activité et les négociations menées en vue d'une reprise de l'enseigne. Les représentants syndicaux ont d'ailleurs bien reçu cette demande, comprenant très bien qu'elle protège les salariés durant cette période et permet de poursuivre des négociations de façon sereine.
Selon nos confrères du quotidien Le Monde, les premiers à révéler la semaine dernière cette information, que la direction a confirmé hier soir, un des repreneurs possibles, celui avec qui les négociations seraient les plus avancées, serait le groupe de vêtements et d'accessoires pour la grossesse et l'enfant Orchestra.
Si la logique entrepreneuriale de cette reprise est facilement compréhensible, elle peut néanmoins susciter quelques inquiétudes. En effet, Orchestra a récemment risqué la liquidation, à cause de 20 millions de pertes nettes, et n'a dû son salut qu'à un accord de rééchelonnement de sa dette avec ses créanciers. Orchestra semble donc moins solide que ne l'est le repreneur potentiel de La Grande Récré, à savoir Fnac Darty.
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