Une situation grave qui invite à la réflexion

Les dirigeants de Total ne sont pas restés insensibles au mouvement de contestation qui a secoué l'activité de raffinage ces derniers jours. Patrick Pouyanné, le président du groupe a déclaré hier que ces incidents allaient « conduire à réviser sérieusement les plans d'investissements » de la compagnie sur les cinq sites affectés. Vendredi dernier, le directeur général raffinage-chimie de la compagnie pétrolière, Philippe Sauquet, avait lancé un premier avertissement par email aux responsables des raffineries concernées. Il avait évoqué notamment « une prise en otage » des activités du groupe et avait laissé entendre que les projets d'avenir devraient être révisés « avec lucidité ». Patrick Pouyanné a souligné qu'aucune décision n'avait été prise concernant les plans d'investissement, et que la compagnie devait pour le moment « tirer des leçons de ce qui se passe ».

Accent mis sur le site de Donges

Le site de Donges, en Loire-Atlantique, est particulièrement touché par la nouvelle en raison du lourd investissement prévu, à la hauteur de 500 millions d'euros. Les autres raffineries affectées par le mouvement sont celles de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime), de Feyzin (Rhône), de Grandpuits (Seine-et-Marne) et de La Mède (Bouches-du-Rhône). Cette dernière fonctionne partiellement, mais celles de Gonfreville-L'Orcher et de Feyzin sont totalement à l'arrêt.