Le groupe Total, concurrent notamment de Shell, a enregistré au cours du deuxième trimestre 2020, une perte nette égale à 8,4 milliards de dollars. Ce n'était pas arrivé au groupe pétrolier français depuis fin 2015. Il y a un an, Total affichait un bénéfice de 2,8 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté a atteint les 130 millions de dollars soit une véritable dégringolade de 96 %. En pleine crise pétrolière, les résultats du groupe dirigé par Patrick Pouyanné n'étonnent pas.

Total face aux crises

En plus de la crise pétrolière, Total doit faire face à d'autres obstacles. « Au cours du deuxième trimestre, le groupe fait face à des circonstances tout à fait exceptionnelles : la crise sanitaire [de la] COVID-19 qui affecte l'économie mondiale et la crise des marchés pétroliers avec un prix du Brent en très forte baisse à 30 dollars du baril en moyenne, des prix du gaz historiquement faibles et des marges de raffinage très dégradées compte tenu de la chute de la demande » a ainsi expliqué Patrick Pouyanné. Il a ajouté que le mois de juin avait été synonyme de reprise des marchés « avec un prix du Brent moyen supérieur à 40 $/b ». Pour 2020, Total prévoit une production légèrement inférieure à ses premières prévisions et comprise entre 2,9 et 2,95 Mbep/j. Bonne nouvelle tout de même, au cours du deuxième trimestre, les activités du groupe dans la vente de GNL ont augmenté de 22 %.