Total : nouveaux déboires pour le projet pétrolier géant Kashagan

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Actionnaire à hauteur de 16,81% du projet pétrolier géant de Kashagan, en mer Caspienne, Total commence à regretter son investissement. Suite à des fuites de gaz, la production a été interrompue quelques semaines après le démarrage du site, et n'a toujours pas repris.

Publié le 22-04-2014 par Guilhem Baier

Le projet pétrolier Kashagan (Total)

 

Dans le secteur hautement concurrentiel des majors pétrolières, le projet Kashagan fait figure d'union sacrée. Ce projet, considéré comme l'un des plus importants au monde, rassemble en effet un actionnariat de poids : Total, Royal Dutch, ExxonMobil et ENI en détiennent chacune 16,81%, sans oublier la compagnie nationale kazakhe KazMunaiGaz (16,88%), le chinois CNPC (8,33%) et le japonais Inpex (7,56%). Un casting attiré par les perspectives du gisement : 13 milliards de barils récupérables, avec une production estimée à 370.000 barils par jour en 2014, soit 2,1 % de la production de Total. A terme, les analystes prévoyaient même une production de l'ordre de 1,5 million de barils par jour. De quoi passer l'éponge sur le dérapage financier du projet, avec un surcoût de près de 50 milliards et 8 ans de retard.

 

 

Total : arrêt de la production sur le site Kashagan

 

En septembre, Total et ses associés ont pourtant cru à la fin des déboires, lors du démarrage de la production et de la livraison des premiers barils. Or, à peine quelques semaines plus tard, des fuites de gaz ont entraîné l'arrêt complet de la production de pétrole. La semaine dernière, Arnaud Breuillac, le directeur de l'exploration-production de Total, a déclaré que la production pourrait ne pas repartir cette année. Des propos confirmés publiquement par le ministre de l'Economie du Kazakhstan, Erbolat Dosayev, et susceptibles de fragiliser la santé financière de la major pétrolière française.

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