Tollé contre Vinci à propos de la tour Saint-Gobain

Tollé contre Vinci à propos de la tour Saint-Gobain

Ayant préféré un sous-traitant turc aux entreprises françaises pour la réalisation de la façade vitrée de la tour Saint-Gobain, Vinci est la proie de vives et nombreuses critiques.

Publié le 23-11-2016 par Guilhem Baier

Vinci choisit un sous-traitant turc

 

A travers leur syndicat professionnel, le SNFA, les entreprises de la construction de fenêtres et façades en métal ne cessent de crier leur colère et leur amertume vis-à-vis de la décision prise par le groupe de construction, de bâtiment et de travaux publics Vinci. Ce dernier a en effet choisi d'écarter purement et simplement les entreprises françaises au profit d'un sous-traitant turc et de confier à ce dernier la réalisation des façades vitrées de la tour Saint-Gobain, que Vinci construit actuellement dans le quartier d'affaires de La Défense, près de Paris.

Selon le Syndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associées (SNFA), ce choix repose uniquement sur les prix anormalement bas pratiqués par l'entreprise turque Metal Yapi. Ces prix bas ne sont d'ailleurs possibles que parce que Metal Yapi va importer tous les composants de zones situées hors d'Europe et faire appel à une main d'oeuvre qui, elle aussi, sera composée de travailleurs extérieurs à l'UE.

Selon le SNFA, Metal Yapi s'est déjà distingué par le passé en étant le sous-traitant de Bouygues pour la construction des façades vitrées du quotidien Le Monde. Ce chantier avait, selon le communiqué du syndicat professionnel, été marqué par « des conditions déplorables de travail et d'hébergement de ses salariés, qui ont fait polémique ».

 

Des entreprises en danger de mort

 

Le syndicat professionnel accuse Vinci de profiter d'une distorsion de concurrence qui risque, à terme, de condamner toutes les entreprises du secteur. Les constructions d'immeubles de bureaux et de sites sociaux représentent en effet pour elles des contrats très importants, qui garantissent leur pérennité. Si elles les perdent systématiquement au profit d'entreprises étrangères cassant impunément et aisément les prix, elles sont à terme condamnées à mourir.

« Pour nous, il est impossible de travailler, en respectant toutes les règles, dans les conditions financières imposées par les entreprises générales », précise le communiqué du Syndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associées (SNFA).

Par ailleurs, les chantiers confiés à des entreprises extra-européennes ont souvent donné lieu à de graves problèmes de malfaçons, voire d'impossibilité de terminer le chantier.

 

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