Tempête dans un verre de Quézac pour Nestlé Waters

Tempête dans un verre de Quézac pour Nestlé Waters

La CGT oppose son véto à la reprise de Quézac par Nerios Groupe, mettant Nestlé Waters dans l'embarras.

Publié le 08-07-2016 par Aglaë Derouen

Véto de la CGT

 

Nestlé Waters vient d'annoncer que, suite au véto des représentants CGT du personnel des eaux de Quézac, le groupe toulousain Nerios ne pourra pas être le repreneur choisi. Dans un communiqué laconique publié hier soir, le géant mondial de l'agroalimentaire a en effet déclaré : « Suite au refus du syndicat majoritaire de signer un accord, la cession de Quézac par Nestlé Waters France à Nerios Groupe ne peut pas se réaliser ».

Cette annonce n'est en fait qu'une demi-surprise, dans la mesure où la CGT n'avait jamais caché son hostilité à ce projet de reprise de Nestlé Waters Supply Centre, l'usine d'embouteillage des eaux minérales naturelles gazeuses de Quézac. À tel point que, fin mai, Nerios Groupe avait envisagé de retirer purement et simplement son offre, avant de se laisser convaincre par Nestlé Waters de la maintenir.

 

Trouver une autre solution de reprise

 

Le projet de Nerios Groupe, qui avait déjà racheté à Danone les eaux Mont Roucous en 2007, prévoyait pourtant des investissements importants dans l'outil de production, soit 3,2 millions d'euros sur 3 ans. Mais il ne s'engageait à reprendre que 34 salariés sur les 53 que compte le site lozérien. En outre, le plan de Nerios Groupe prévoyait aussi une baisse de 30% des salaires, et une diminution de moitié de la prime d'ancienneté. C'est ce que la CGT n'a pas accepté.

Pour Nestlé France et sa filiale Nestlé Waters, le groupe toulousain était le meilleur candidat à la reprise. Il va lui falloir désormais trouver un autre repreneur, et ceux-ci ne sont pas légion. Seules subsistent les Sources du Pestrin, entreprise ardéchoise, que Nestlé Waters avait écartée en 2015.

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