Télécoms : qui profiterait d'un retour à trois opérateurs ?

Orange Bouygues Telecom

Un mariage entre Bouygues Telecom et Orange serait synonyme du grand retour à trois opérateurs dans l’Hexagone. Mais quels en seraient les impacts sur la concurrence, les prix et les investissements ? La Tribune fait le point.

Publié le 06-01-2016 par Pierre Manière

C'est fait. Mardi, Orange et Bouygues ont officialisé leurs discussions concernant la cession de la filiale télécoms du géant des BTP à l'opérateur historique. Un tel mariage ouvre donc la voie à un grand retour à trois opérateurs dans l'Hexagone. Une perspective que les marchés ont applaudi. Mardi, Numericable-SFR a flambé de plus de 12% en Bourse. Idem pour Iliad (Free), qui prenait 2,74%. Il en va de même pour Orange (+0,7%) et Bouygues (+0,4%). Pourtant, un retour à trois acteurs constitue-t-il vraiment un mieux ? Et notamment pour les consommateurs ? Pas si sûr.

1. La pression concurrentielle sera-t-elle maintenue ?

C'est un des principaux point à régler. Bruno Lasserre, à la tête de l'Autorité de la concurrence, expliquait mi-décembre sur France Info que quoi qu'il arrive, il veillerait à ce que le secteur demeure « dynamique » :

« Soyons clairs : pour la concurrence, quatre opérateurs, c'est mieux que trois. Qui pourrait dire le contraire ? Et qui pourrait nier le rôle de Free qui a sérieusement animé un marché insuffisamment concurrentiel au départ ? [Pour se faire une place, l'opérateur de Xavier Niel a cassé les prix en arrivant dans le mobile en 2012, Ndlr] »

Pour autant, Bruno Lasserre n'a pas fermé la porte à une consolidation, soulignant que la concurrence n'est pas « uniquement une affaire de nombre » :

« Tout dépend des configurations : si au sein des trois opérateurs, il y en a un qui, parce qu'il est animé d'une stratégie de conquête, va remuer en quelque

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités