Taxer les Gafa, une galère partout dans le monde

drapeau Union européenne

À l'image de la France, qui souhaite faire cavalier seul pour taxer les géants du numérique faute d'accord européen, les initiatives nationales se multiplient. Tour d'horizon des différents projets de lois des pays européens.

Publié le 22-01-2019 par Anaïs Cherif

Alors qu'une réforme européenne a été repoussée au plus tôt en 2021, chacun y va de son initiative pour taxer les géants du numérique. Pro-active sur le sujet, la France fait figure de chef de file. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, a confirmé le 20 janvier vouloir présenter un projet de loi d'ici fin février. Le texte devrait être applicable courant 2019 à toutes les entreprises tech dont le chiffre d'affaires dépasse les 750 millions d'euros au niveau mondial et les 25 millions d'euros en France. Le taux « sera modulé en fonction du chiffre d'affaires, avec un maximum de 5% », a précisé le week-end dernier Bruno Le Maire. Selon le gouvernement, cette taxe à destination des Gafam (acronyme désignant Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) devrait rapporter environ 500 millions d'euros à la France.

Lire aussi : Taxe "Gafa" de Bruno Le Maire : un repli stratégique et des questions


Au Royaume-Uni, une taxe mais uniquement pour les géants rentables

En instance de divorce avec l'Union européenne, le Royaume-Uni a aussi décidé de faire cavalier seul. Le Trésor britannique a annoncé fin octobre vouloir instaurer une taxe sur les revenus des géants du numérique, pour une entrée en vigueur en avril 2020. Petite subtilité : contrairement à la taxe française qui se base uniquement sur le chiffre d'affaires même si l'entreprise ne dégage pas de bénéfices, la taxe britannique ne s'appliquerait qu'aux sociétés rentables. Le taux choisi est de 2% sur le chiffr

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