Une cérémonie symbolique

La société de construction navale STX France a annoncé hier soir le lancement à son siège de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, la construction d'un nouveau paquebot pour le groupe italo-suisse MSC Croisières. Il s'agit d'une commande très particulière puisque quand ce dernier, baptisé MSC Grandiosa, sera terminé, il constituera alors le plus gros paquebot jamais construit pour un armateur en Europe, en mesurant pas moins de 331 mètres de long.

Comme le révèle le communiqué diffusé, celui qui sera le troisième navire de la classe Meraviglia du groupe MSC Croisières sera « plus long de quinze mètres » et comportera 200 cabines de plus que les deux premiers paquebots de cette classe, le MSC Meraviglia (qui a quitté le chantier en juin dernier) et le MSC Bellissima (lui aussi en cours de construction à Saint-Nazaire).

De façon symbolique, hier, à l'occasion d'une petite cérémonie, la première tôle de ce futur navire, qui pourra accueillir jusqu'à 8 000 passagers et membres d'équipage au total, a été découpée dans l'atelier du chantier naval, anciennement connu sous le nom d'Alstom Marine, où seront usinées les « plus de 350 000 pièces » qui viendront constituer sa coque.

De nombreux projets à venir

Les deux géants des mers en cours de construction devraient être livrés à l'armateur italo-suisse, qui a déjà fait construire 13 paquebots à Saint-Nazaire ces quinze dernières années, courant 2019. Sept autres paquebots devraient par ailleurs être construits et livrés dans les neuf prochaines années. En parallèle de cela, STX France finalise également la construction de « deux sous-stations électriques pour des champs d'éoliennes en mer », qui devraient être livrées l'an prochain, au premier trimestre.

Sans aucun doute, cette fin d'année 2017 est très dynamique pour la firme dirigée par Laurent Castaing, après de longs mois passés dans le flou et dans une atmosphère tendue. Pour rappel, en juillet dernier, l'entreprise française, filiale du groupe sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding, était nationalisée temporairement afin de « défendre les intérêts stratégiques de la France » dans le cadre de négociations avec le groupe italien Fincantieri. Finalement, fin septembre dernier, un accord avait été trouvé, permettant de débloquer la situation et de lancer officiellement de nouveaux projets de construction. Plus précisément, le chantier naval de Saint-Nazaire devrait dès lors officiellement passer sous le contrôle du groupe italien en début d'année 2018, le temps de régler d'ultimes détails.