Stéphane Richard fait le point sur le mariage entre Orange et Bouygues
Lors de ses voeux à la presse, le patron d'Orange a précisé sa vision du rapprochement avec Bouygues et de l'absorption de Bouygues Telecom.
Publié le 13-01-2016 par Laurent Baquista
Une consolidation nécessaire
Les traditionnels voeux du Président d'Orange ont été hier l'occasion pour lui de préciser sa façon d'envisager le rapprochement avec Bouygues, qui serait marqué par la fusion avec la filiale télécom du groupe de BTP. Pour le patron de l'opérateur historique des télécommunications en France, la consolidation du marché français est tout d'abord une nécessité.
Elle se justifie par le besoin de renforcer les investissements, en particulier dans les infrastructures de réseaux, qui paraissent à Stéphane Richard beaucoup trop faibles en France, surtout si on les compare à ceux qu'assument les opérateurs dans d'autres pays : « L'investissement aux Etats-Unis par personne est le double de ce qu'il est en Europe. Tel que l'industrie est composée aujourd'hui, elle ne permet pas d'investir pour réaliser la révolution digitale que tout le monde souhaite. L'Europe n'est pas en avance sur la 4G ou autres avancées. En Chine, China Telecom investit 10 points de plus de son chiffre d'affaires qu'un opérateur européen ».
Martin Bouygues n'est pas un problème
Sur l'histoire même de ce rapprochement, Stéphane Richard a révélé que l'initiative ne venait pas de lui, mais de Martin Bouygues : « c'est Martin Bouygues lui-même qui est venu nous voir cette fois », a indiqué le patron d'Orange. Selon lui, cette démarche s'explique par le fait que le dialogue entre les opérateurs existe en France, mais que les affinités sont plus ou moins fortes entre les quatre patrons. De ce point de vue, Stéphane Richard a donc sans doute plus d'affinités avec ce dernier qu'avec Xavier Niel ou Patrick Drahi.
Ces affinités ont d'ailleurs une conséquence importante, la présence au Conseil d'Administration de Martin Bouygues n'est en effet pas vue comme un problème : « Martin Bouygues est un industriel qui est dans le paysage français depuis vingt-cinq ou trente ans, il remplit les conditions pour être accueilli autour de la table. Il n'y a, à priori, pas de questions là-dessus ».
Rassurer sur les conséquences
Stéphane Richard a surtout voulu rassurer sur les deux sujets qui soulèvent le plus d'inquiétudes à propos de cette fusion : les conséquences pour le consommateur, et pour les salariés. Pour les consommateurs, l'inquiétude est naturellement que cette fusion affaiblisse la dynamique concurrentielle et fasse remonter les prix des forfaits. Sur ce point, Stéphane Richard a été très clair : « En aucune manière le consommateur ne subira les conséquences de ce rapprochement par une hausse des prix. Les prix ont déjà baissé de 50 % depuis 2012, ceci est acquis et sera irréversible ».
Pour ce qui est des conséquences sociales de la fusion, elles sont apparemment nulles et n'entraîneront aucun licenciement pour cause de doublons, car, comme le précise le Président d'Orange, « les salariés de Bouygues Telecom sont 7000, et nous avons 20000 départs à la retraite prévus ».
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