Spatial : psychodrame autour d'un plan de relance

Thomas Pesquet, astronaute, Station spatiale internationale (ISS)

Le ministère de l'Enseignement supérieur, en charge de l'espace, bataille pour faire accepter un plan de relance en faveur de la filière spatiale. Bercy n'est pas convaincu. Enjeu : une rallonge budgétaire de plus de 200 millions d'euros sur deux ans (2021-2022).

Publié le 23-06-2020 par Michel Cabirol

Psychodrame dans la filière spatiale, qui n'a pas eu encore son plan de relance. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESRI), en charge du spatial, Frédérique Vidal, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'opposent depuis quelques semaines sur le lancement d'un éventuel plan de relance dans le spatial, selon plusieurs sources industrielles concordantes. La filière spatiale a déjà raté une fenêtre de tir avec le plan de relance dans l'aéronautique annoncé en grande pompe il y a deux semaines. Un volet spatial était envisagé mais cela a fait un pschitt intersidéral... alors que le plan de relance dans le spatial était prêt, confirment plusieurs sources. "Ce plan de relance, c'est un bide", lâche-t-on même au sein du ministère des Armées.

Pourtant Frédérique Vidal ne demandait vraiment pas la lune à Bercy. Selon nos informations, les discussions portaient sur une enveloppe budgétaire de 300 millions d'euros supplémentaires au niveau national sur la période 2021-2022 pour un secteur considéré il y a peu de temps encore comme stratégique. Le projet n'est toutefois pas abandonné, les discussions se poursuivent. Elles devraient jouer les prolongations tout au long de l'été et atterrir probablement à l'automne, explique-t-on à La Tribune. Mais rien n'est encore acquis.

"Nous sommes conscients que le secteur spatial est actuellement confronté à de vraies difficultés. Il faut aider les industriels dans le cadre d'une stratégie de relance globale. On a tr

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