Souveraineté technologique : les huit défis de la France (9/11)

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Dans la course à la maîtrise des technologies de rupture, la France n'a pas décroché mais l'effort budgétaire sera colossal pour qu'elle conserve encore une certaine autonomie de décision.

Publié le 15-01-2020 par Michel Cabirol

Financièrement, la France va-t-elle pouvoir suivre le train d'enfer que génèrent les ruptures technologiques, dont certaines émergent déjà et bouillonnent (intelligence artificielle, missiles hypervéloces, armes à effet dirigé...) tandis que d'autres balbutient encore (physique quantique, neurosciences...) ? Quelles seront les compétences maîtrisées par la base industrielle et technologique de défense française (BITD) à l'aube de ces ruptures technologiques ? Et que sera le champ de bataille 4.0 (robots, nanotechnologies...) ?

Dans cette course à la maîtrise des technologies de rupture, la France n'a pas décroché - loin s'en faut - mais l'effort budgétaire sera colossal pour qu'elle conserve encore une certaine autonomie de décision, donc sa souveraineté déjà fortement ébranlée. Car derrière les États-Unis et la Chine, qui se disputent le leadership mondial, et, à un degré moindre, la Russie, elle fait partie d'un deuxième peloton de pays (Grande-Bretagne, Allemagne...) qui poursuivent leurs investissements dans ces nouvelles technologies. La France investit donc dans l'innovation de rupture pour préserver une supériorité opérationnelle.

1/ Le nucléaire, une arme à moderniser d'urgence

Mais avant de maîtriser ces nouvelles technologies, la France ne doit pas oublier de conserver des technologies acquises depuis des décennies comme la dissuasion nucléaire, qui lui ont procuré un poids diplomatique dans l'arène internationale. Elle sera d'ici peu, avec le Brexit, le seul pays m

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