Souveraineté défense : la France reste tributaire des États-Unis (8/11)

L'armee francaise recherche des pilotes de drones reaper

La France est l’une des rares nations à maîtriser une grande partie des compétences nécessaires pour se lancer la première dans un conflit. Mais afin d’y parvenir, elle doit s’appuyer très souvent sur son allié américain.

Publié le 15-01-2020 par Michel Cabirol

Devenue une puissance moyenne depuis le début du XXe siècle, la France est loin d'être aujourd'hui souveraine sur le plan opérationnel. Elle a souvent besoin d'alliés, et plus particulièrement des États-Unis. C'est notamment le cas pour entrer en premier sur un théâtre d'opérations (Opex), puis conduire dans la durée des opérations extérieures. Il n'en demeure pas moins qu'elle détient encore un large spectre de compétences très rares au niveau international, aussi bien sur le plan capacitaire qu'opérationnel, comme ses armées le démontrent chaque jour dans la bande sahélo-saharienne. En 2013, dans le cadre de l'opération Serval, la France a d'ailleurs été capable de porter très rapidement secours au Mali, tout près de tomber face à une coalition de djihadistes.

Mais ce tour de force a été réalisé dans un environnement permissif, où les dénis d'accès étaient quasi absents, sinon inexistants, et, qui plus est, avec le soutien capacitaire discret des États-Unis dans le transport aérien. Les Américains ont également fourni de substantiels moyens de renseignement. Aujourd'hui encore sur le plan capacitaire, les drones MALE (Medium Altitude Long Endurance) américains, les fameux Reaper de l'armée de l'air française, sillonnent le ciel africain, mais avec toutes les contraintes opérationnelles imposées par les États-Unis... en attendant un jour l'arrivée de l'Eurodrone, un drone MALE développé par la France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie.

Des capacités opérationnelles insuffis

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