Sortir du marché européen de l'électricité : les risques pour la France

Election UE 2024 pylones

SPECIAL EUROPÉENNES - 2/15. Dans un contexte de crise énergétique depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le fonctionnement du marché européen de l’électricité agite la campagne des élections européennes. Pour la plupart des candidats, ses dysfonctionnements seraient à l’origine de l’explosion des tarifs observée en France. Si bien qu’il faudrait a minima le transformer, voire, pour certains partis, en sortir. Alors, ce système est-il vraiment à l’origine de tous nos maux ? A quoi sert ce marché ? Pourquoi a-t-il failli, et que se passerait-il concrètement pour les consommateurs s’il n’existait pas ?

Publié le 28-05-2024 par Marine Godelier

Au lendemain d'une crise énergétique sans précédent, c'est un sujet aussi technique que politique qui a fait son irruption dans la campagne pour les élections européennes : le marché de l'électricité sur le Vieux continent. Les candidats s'en sont, en effet, emparés pour bâtir leur programme, suscitant des débats houleux sur les plateaux télévisés.

Et pour cause : alors que, selon La France Insoumise et le PCF, il serait nécessaire d'en « sortir » afin de baisser les tarifs, le Rassemblement national, les Républicains et les Socialistes demandent, eux, d'en modifier les règles, tandis que Renaissance en défend les vertus. Cet énième point d'achoppement à gauche de l'échiquier politique a d'ailleurs suscité les polémiques, les Insoumis n'hésitant pas à discréditer la liste menée par Raphaël Glucksmann (PS) en raison de son « accord avec le marché européen de l'électricité qui fait exploser les factures ».

Mais pourquoi ce système est-il pointé du doigt ? S'agit-il vraiment d'un marché « spéculatif qui fait exploser nos factures d'électricité », comme l'a récemment affirmé le communiste Léon Deffontaines ? Auquel cas, le revoir en profondeur en « rétablissant un prix français » permettrait-il réellement de « baisser de 30 à 40% » les tarifs, à l'instar de ce que promet le RN ? Ou est-il, au contraire, la condition sine qua non de notre prospérité, afin que les prix reflètent mieux la réalité des coûts de production (dixit la candidate macroniste Valérie Hayer) ?

Une électricité

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