Contexte social tendu à la SNCM

La grève qui a débuté ce mercredi 1er janvier à la SNCM vient de se durcir. Malgré l'aide de 30 millions d'euros apportée par l'Etat, les syndicats ont reconduit la grève ce jeudi 2 janvier. De source syndicale, ce mouvement serait ainsi suivi à 65% par les salariés de la compagnie de transport maritime. Pour l'heure, le mouvement social a pour conséquence l'isolement de la Corse du continent, alors que les 8 bateaux de la compagnie restent à quai. Déjà fragilisée par une amende record de 440 millions d'euros infligée par Bruxelles, la compagnie de transport maritime chiffre à 1 million d'euros le coût de ce mouvement de grève sur 2 jours.

L'échéance des municipales à Marseille

Les syndicats de la SNCM ne cessent de réclamer l'application du plan de sauvetage élaboré par Marc Dufour, le président du directoire et voté le 24 septembre par les actionnaires. Autre exigence : la mise en place d'un nouvel actionnariat d'intérêt général pour remplacer l'actionnaire majoritaire Veolia-Transdev. Dans ce contexte social tendu, le ministère des Transports aurait promis aux syndicats d'alimenter la trésorerie de la compagnie pendant au minimum 3 mois. Une échéance qui coïncide avec la tenue des élections municipales dans la cité phocéenne. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault vient enfin d'appeler à la mise en place du plan social dans les plus brefs délais, sans pour autant se prononcer sur le plan industriel. De quoi alimenter les rumeurs de projets alternatifs, qui pourraient impliquer la fermeture des lignes de Nice et Toulon.