Repli du chiffre d'affaires

Le groupe industriel breton Bolloré a publié hier soir, après clôture de la Bourse, ses résultats économiques et financiers du premier semestre 2016. Ces derniers traduisent un net repli de l'activité du groupe, dans tous les secteurs et métiers où il est présent.

Globalement, le chiffre d'affaires du groupe familial finistérien accuse un repli de 7 %, accentué par des effets négatifs des taux de change. A taux de change et périmètre constants, la contraction de l'activité globale se limiterait à 5 %. Le chiffre d'affaires ne s'élève ainsi qu'à 4,95 milliards d'euros.

Repli des activités historiques

Si Vincent Bolloré est avant tout visible médiatiquement dans le secteur de la communication et des médias, avec Havas, Vivendi et Canal+, c'est toujours l'activité « transports et logistique » qui représente l'essentiel des revenus du groupe (55 %). Cette dernière a elle aussi enregistré un recul de 8 % au premier semestre 2016, « dans un contexte de baisse des taux de fret dans la commission de transport et de la chute des prix des matières premières qui pénalise l'activité de certains pays d'Afrique », comme le souligne le communiqué de presse du groupe.

L'activité de logistique pétrolière suit la tendance de ce secteur et chute de 18 %, en raison de la baisse des prix du pétrole.

Progression de la communication

La branche communication est donc ainsi devenue la seconde contributrice du chiffre d'affaires de Bolloré. Avec un chiffre d'affaires atteignant 1,11 milliard d'euros, elle représente 22,4 % de l'activité totale. Contrairement aux autres branches, elle a enregistré une progression de 4 % du chiffre d'affaires.

Mais le repli de l'activité n'est pas le seul élément inquiétant. En effet, le bénéfice net part du groupe de Bolloré s'effondre de 27 % durant ces six premiers mois. Il se limite à 343 millions d'euros. Néanmoins, comme le précise le communiqué de presse, cette contreperformance est à relativiser, dans la mesure où le bénéfice net est affecté à la fois par les effets défavorables des changes, et surtout par diverses provisions sur titres.