Une performance inattendue

Dans le domaine des activités liées aux traitements du diabète, la situation n'est guère brillante. C'est pourquoi les analystes s'attendaient à une contre-performance du géant français de l'industrie pharmaceutique. Ils ont été à la fois surpris, et ravis, des résultats publiés ce matin par Sanofi. En effet, le groupe pharmaceutique français a largement dépassé toutes les attentes et les consensus des analystes économiques et financiers sur les trois premiers mois de cette année 2017.

Au premier trimestre, le chiffre d'affaires net de Sanofi a connu une réelle embellie, avec une croissance de 11% en données publiées, ce qui lui permet d'atteindre le montant impressionnant de 8,6 milliards d'euros. Les effets de changes ont eu un impact positif sur cette croissance, de même que l'acquisition de la division Santé humaine du laboratoire allemand Boehringer Ingelheim. Retraitée des effets de changes, la croissance atteint 8,6%, et à périmètre constant, la croissance organique s'apprécie à 3,5%.

Un résultat net qui décolle

Dans le communiqué de presse de son groupe, le patron de Sanofi, Olivier Brandicourt, a énuméré les principaux facteurs de cette croissance : « la médecine de spécialités, les vaccins et les marchés émergents », commente le groupe. Ainsi, la division Genzyme (médecine de spécialités) progresse de 15,5% à changes constants, soutenue par la franchise Sclérose en plaques. Sanofi Pasteur n'est pas non plus en reste, puisque la branche vaccins à elle seule a connu une augmentation de 13,2% de son chiffre d'affaires.

Le résultat net du premier trimestre 2017 connaît lui aussi une embellie notable. Il augmente en effet de 424,5% à 5,7 milliards d'euros. Bien entendu, ces chiffres dignes d'une start-up s'expliquent par des éléments exceptionnels non récurrents, comme la plus-value de 4,4 milliards d'euros engrangée à la faveur de la cession de Mérial.

Toutefois, même en données retraitées des éléments exceptionnels, le « résultat net des activités » progresse de 4,2% à 1,8 milliard d'euros, soit 1% hors effets de changes. Et « 1,42 euro par action (+6% en données publiées, et +3% hors changes) », a précisé le groupe dans son communiqué de presse.