La ténacité du PDG de Safran récompensée

Cette annonce du chef de l'État marque la fin de négociations entamées en 2016 par Safran. Désireux d'installer sa nouvelle usine en France, le PDG du numéro deux mondial des équipements aéronautiques Philippe Petitcolin a pourtant dû batailler pour obtenir gain de cause, évoquant ces derniers mois l'hypothèse d'une installation aux États-Unis. Mais c'est finalement bien à Feyzin, dans la métropole du Grand Lyon, que sera construit le nouveau site de production de freins carbone de Safran, qui devrait être opérationnel en 2024. Emmanuel Macron a salué la ténacité du PDG de Safran : 'Vous avez poussé un coup de gueule, vous avez dit 'je pourrais investir en Malaisie, aux USA, il faut vraiment être patriote pour investir en France'. Vous avez eu raison.' Avec un investissement global de près de 230 millions d'euros, Safran va permettre la création de 250 emplois.

Redynamiser l'industrie française

Alors que l'actualité est marquée par les fermetures d'usines et les suppressions massives de postes, notamment à Blanquefort avec Ford ou à Belfort avec General Electric, Safran a su prendre le contre-pied. Interrogé par L'Usine Nouvelle, Philippe Petitcolin s'est félicité de ce succès : 'Je suis content d'avoir réussi avec l'ensemble des équipes du groupe à prouver que l'on peut encore effectuer un investissement industriel en France, dès lors que l'on dispose des caractéristiques nécessaires pour la compétitivité d'une usine de freins carbone comme celle-ci." Le PDG mise sur la compétitivité du futur site et espère réduire de 30 à 40% le coût de production de l'usine par rapport à Villeurbanne. 30 à 35 des 230 millions annoncés serviront justement en recherche et développement pour valider ces nouvelles procédures moins coûteuses.