Revenu universel: gare au serpent de mer

Guillaume Cairou

Dès que les questions concrètes relatives à sa mise en place se posent, l'utopie du revenu universel se trouve ainsi confrontée à ce triste mais inévitable concept qu'est la réalité. Où trouver 600 milliards d'euros, soit un tiers du PIB ou le montant total de nos dépenses sociales?

Publié le 17-11-2016 par Guillaue Cairou

Le travail : obstacle ou condition de notre liberté ? Derrière cet énoncé proche du sujet de philosophie, sur lequel ont déjà planché plusieurs générations de candidats au baccalauréat, se cache un débat plus actuel que jamais, à l'heure où certains de nos responsables publics, de droite comme de gauche, s'engagent avec ferveur pour le revenu universel.

Qu'on l'appelle revenu ou dividende, qu'il soit universel ou de base, l'urgence serait donc à l'instauration d'une allocation individuelle et inconditionnelle, garantie à tous les citoyens sans contrepartie de ressources, soit une idée vieille de plusieurs siècles mais habilement redécouverte par une partie de notre personnel politique à l'occasion de la campagne en cours. Tant pis si la proximité de l'élection présidentielle de 2017 fait justement planer une suspicion d'enfumage autour de cette drôle d'initiative, alors que la France compte près de 3,5 millions de demandeurs d'emploi, pour beaucoup de longue durée, nonobstant l'éphémère embellie du mois de septembre dernier.

 En contradiction avec l'éthique de responsabilité individuelle

Les français ne s'y trompent d'ailleurs pas, conscients qu'un tel mécanisme aurait pour dangereuse conséquence de laisser à chacun l'effarante liberté de choisir s'il souhaite exercer une activité rémunérée ou non, en contradiction totale avec les valeurs et l'éthique de responsabilité individuelle propre à notre société occidentale.

 Si 62% de nos concitoyens jugent aussi injuste que désinsc

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