Objectif "zéro émission" au Bhoutan (Renault)

A travers le monde, le royaume du Bhoutan, niché au coeur de l'Himalaya, est souvent associé au Bonheur national brut. Cet indice du bien-être, instauré dans le "royaume des gens heureux" en 1970, a pourtant été abandonné au cours de l'été dernier. Le Bhoutan se consacre désormais à une priorité plus concrète : économiser l'essence, à travers l'optimisation de l'électricité, principale ressource du royaume. Dans ces conditions, l'accord conclu avec l'Alliance Renault-Nissan, géant de l'industrie automobile, prend une portée hautement symbolique. A l'occasion du 34e anniversaire du cinquième roi-dragon, Jigme Khesar Namgyel Wangchuck, Carlos Ghosn a même fait le déplacement. Un geste destiné à souligner l'importance de la voiture électrique, dans le développement de ce petit royaume, entre l'Inde et la Chine.

Renault-Nissan : le marché symbolique du Bhoutan

Le premier ministre du royaume, Tshering Tobgay, souhaite en effet que le Bhoutan devienne le premier Etat "zéro émission" au monde. La voiture électrique s'inscrit donc dans une démarche pérenne, qui symbolise l'indépendance énergétique à l'échelle d'un pays. Pour les autorités du Bhoutan, le choix d'un partenaire au sein de l'industrie automobile n'a pas été cornélien : avec 4 milliards d'euros investis dans la voiture électrique, l'Alliance Renault-Nissan s'impose comme le leader mondial du secteur. Pour l'heure, le marché de la voiture électrique dans cet Etat de 700 000 habitants devrait se limiter à un millier d'exemplaires de la Nissan Leaf. Pas de quoi bouleverser le chiffre d'affaires du géant de l'industrie automobile, mais suffisamment pour relancer le débat sur l'avenir de la voiture électrique.