Un investissement conséquent

Deuxième constructeur automobile chinois, le groupe Dongfeng vient de recevoir l'aval du gouvernement central pour s'allier à Renault. L'annonce est intervenue ce jeudi 5 décembre, quelques heures avant le début de la visite officielle en Chine du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Une décision émanant du National Development and Reform Commission (NDRC), l'organe en charge du pilotage stratégique de l'économie chinoise, incontournable pour toute implantation durable en Chine. Cet aval, tant politique qu'économique, autorise ainsi Renault et Dongfeng à créer une nouvelle co-entreprise, à parts égales, portant sur un investissement de près d'1 milliard d'euros (soit 7,76 milliards de yuans). Ce partenariat passe également par l'implantation sur le sol chinois d'une installation industrielle de premier plan, avec une capacité prévisionnelle de 150 000 véhicules par an.

Un marché chinois très convoité

Cette nouvelle orientation stratégique de Renault souligne l'importance du marché automobile chinois, qui occupe la première place au niveau mondial depuis 2010. En effet, Renault a longtemps laissé l'exclusivité de l'industrie automobile chinoise à son partenaire japonais Nissan, pour se concentrer sur d'autres marchés émergents, à l'instar de la Russie. Mais face à une telle opportunité de croissance, la marque au losange a décidé de franchir le pas. Elle emboite ainsi le pas à plusieurs constructeurs internationaux, dont PSA, déjà lié par une co-entreprise à Dongfeng. Cette autorisation d'implantation en Chine ne constitue donc qu'une étape préliminaire, dans un marché hautement concurrentiel où les poids lourds de l'industrie automobile mondiale se livrent une guerre sans merci.