Rémunération des dirigeants : le sujet qui fâche tout le monde

Olivier Brandicourt, Sanofi

Le patronat ne parvenant pas encadrer les rémunérations des dirigeants des grands groupes, le gouvernement menace de légiférer. L'exécutif parle-t-il d'une seule et même voix ? Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie contredit le gouvernement. Le patronat durcit légèrement ses règles de bonne conduite.

Publié le 20-05-2016 par Fabien Piliu

Philippe Varin, Carlos Tavares, Pierre Bilger... Carlos Ghosn actuellement. La liste des dirigeants ayant vu leur nom accroché à la une des gazettes est longue comme le bras. En cause ? Le niveau et l'augmentation de leurs rémunérations.

Après la parution jeudi dans le quotidien Libération d'un appel de 40 personnalités, parmi lesquels des économistes, des syndicalistes, des dirigeants du PS, pour limiter les rémunérations des dirigeants du CAC 40, le sujet enflamme les esprits. Un sujet ? Un marronnier plutôt. Régulièrement, le niveau de rémunération des dirigeants du CAC 40 émeut l'opinion publique. La décision de Carlos Ghosn, à la tête du groupe Renault-Nissan, de ne pas tenir compte de l'avis de l'assemblée générale concernant son niveau de salaire a relancé la polémique.

S'appuyant sur les résultats des entreprises cotées en 2015, les signataires de  "l'appel des 40 " indiquent que la rémunération totale des quarante patrons du CAC représente en moyenne " 240 fois le smic ". Soit 4,2 millions d'euros. Ils dénoncent également l'augmentation comprise "entre 5 et 11 % selon les évaluations " des rémunérations des dirigeants du CAC 40 en 2015. Dans le détail, ce montant inclut les salaires fixes et variables, qui s'élèvent en moyenne à 2,34 millions d'euros, mais aussi les actions gratuites et stock-options.

Champion toute catégorie, Olivier Brandicourt, à la tête du laboratoire pharmaceutique Sanofi a touché 16,6 millions d'euros en 2015, dont 12,3 millions d'euros en acti

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