Référendum sur la privatisation d'ADP : tous unis (ou presque) contre Macron

Emmanuel Macron

Le gouvernement a raillé mercredi "l'attelage baroque" de parlementaires d'opposition à l'origine de la démarche qui pourrait conduire à un référendum d'initiative partagée contre la privatisation d'ADP (ex-Aéroports de Paris). Cette mesure phare de la loi Pacte devrait être définitivement adoptée ce jeudi par les députés.

Publié le 11-04-2019 par latribune.fr

En débat depuis plus de six mois au Parlement, le projet de loi Pacte prévoit de supprimer l'obligation pour l'État de détenir la majorité du capital d'ADP (actuellement 50,63%). Depuis la première lecture en octobre, cette privatisation est devenue, après son rejet au Sénat à majorité de droite, la principale pomme de discorde, certains pointant un "cadeau à Vinci", qui ne cache pas son intérêt.

L'Assemblée nationale, qui a le dernier mot sur le Sénat, devrait valider ce texte emblématique ce jeudi. Outre ADP, le gouvernement entend aussi privatiser la Française des jeux (FDJ), un choix également dénoncé comme "stupide", "dogmatique et déraisonnable économiquement" par les oppositions qui ont mis en avant le volet santé publique lié à l'addiction aux jeux.

248 signataires d'opposition, mais encore des obstacles

Le gouvernement fait face depuis mardi à une coalition de circonstance de l'ensemble de ses oppositions au parlement : au total, 248 députés et sénateurs, issus de toute les formations politiques - à l'exception de La République en marche (LREM) et du Rassemblement national (RN) -, avaient apposé leur signature pour enclencher un "référendum d'initiative partagée" (RIP), afin de soumettre la proposition au suffrage universel.

Mais ce n'est que la première étape : l'organisation d'un tel référendum suppose aussi de réunir plus de 4,5 millions de signatures par internet (soit 10% de l'électorat), sur une période de neuf mois, pour autant que le Conseil constitutionnel j

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités