Rachat d'Ultra Electronics par Cobham : Londres interdit le partage d'informations sensibles et saisit le régulateur

ROyal Navy

Le ministre britannique des entreprises a demandé à l'autorité de la concurrence d'étudier en profondeur le rachat de l'équipementier spécialiste des communications militaires par son concurrent détenu par un fonds américain.

Publié le 19-08-2021 par latribune.fr

C'est une acquisition extrêmement sensible qui ne peut pas aboutir sans le feu vert de Londres. Une intervention des pouvoirs politiques était donc attendue. Le rachat de l'équipementier britannique Ultra Electronics - prestataire majeur des forces armées de la Couronne - par le groupe de défense Cobham, détenu par un fonds américain, sera examiné par le gouvernement de Boris Johnson. L'objectif de l'enquête : identifier les risques potentiels pour la sécurité nationale du royaume.

Ce deal, estimé à 2,6 milliards de livres (3,06 milliards d'euros), concerne une entreprise ultra-présente dans les activités liées aux communications militaires, notamment auprès de la Royal Navy pour laquelle elle participe à la fabrication de sonars. Parmi ses clients figurent aussi les gouvernements appartenant au réseau "Five Eyes" de collaboration dans le renseignement qui comprend le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Elle travaille également avec des grands groupes comme les américains Boeing, Lockheed Martin et Northrop Grumman, ou le britannique BAE Systems.

L'autorité de la concurrence saisie

Plus précisément, le ministre des Entreprises Kwasi Kwarteng a annoncé mercredi soir avoir saisi le gendarme de la concurrence, la CMA (Competition and Markets Authority), afin qu'elle examine l'opération. L'autorité a jusqu'au 18 janvier 2022 pour rendre son rapport.

"Le Royaume-Uni est ouvert aux entreprises, toutefois l'investissement étranger ne doit pas

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