Retrait ou pas ?

Lorsque le capital de Picard a été recomposé, un nouvel actionnaire suisse, Aryzta, société spécialisée dans la boulangerie industrielle et qui voyait dans le distributeur de surgelés des débouchés nouveaux pour ses produits, est entré au capital à hauteur de 49 %. Depuis quelques semaines, de nombreuses interrogations se font jour sur la stratégie de l'entreprise suisse et sur la pérennité de sa participation dans la société Picard Surgelés.

En effet, durant le mois de mars, le groupe suisse avait annoncé qu'il allait revoir sa stratégie en matière d'investissements et de coentreprises. La raison de ce revirement était simple, malheureusement, car le groupe suisse a tout bonnement besoin de liquidités.

Picard dans l'incertitude

Depuis, le titre du groupe est chahuté en Bourse. Les investisseurs et les marchés sont en effet enclins à faire volte-face périodiquement, suivant qu'ils estiment qu'Aryzta va vendre sa participation dans Picard ou qu'il va la conserver. Mais il se pourrait bien qu'il y renonce, faute de trouver un acheteur capable de satisfaire ses exigences financières.

Pour Picard, ces tergiversations sont des plus déstabilisantes. Après quelques années avec un actionnariat stable, Picard surgelés a besoin de pouvoir pérenniser ses relations de confiance avec ses actionnaires, de façon à pouvoir lui aussi poursuivre sa stratégie de redressement et de développement à l'international. Il se pourrait donc que l'enseigne française de produits surgelés soit elle aussi fragilisée durant cette période d'incertitude.