Quand le capital-risque se réinvente en mode plateforme

Andreessen Horowitz

Offrir une foule de services gratuits (RH, finance, développement commercial) aux startups pour accélérer leur essor : le modèle du fonds californien Andreessen Horowitz s'est imposé comme la référence des VC et a fait des émules en Europe. Analyse.

Publié le 31-05-2019 par Delphine Cuny

Sur la route arborée et ensoleillée de Sand Hill Road, entre Palo Alto et Menlo Park, l'artère concentrant le plus grand nombre de fonds de capital-risque au monde, Kleiner Perkins a longtemps fait figure de phare. La firme de venture capital (VC) créée en 1972 était devenue une légende, avec des paris précoces et gagnants sur le navigateur Web Netscape, sur Google, Electronic Arts ou Amazon. Mais le fonds a raté plusieurs virages, la plupart des stars du Web 2.0, et perdu beaucoup d'argent dans les énergies renouvelables. Le magazine Fortune vient même de publier le récit de « la chute de l'empire Kleiner Perkins » dans son édition de mai, la succession mal négociée du milliardaire John Doerr (67 ans) et le départ en septembre de la locomotive du fonds, Mary Meeker, pour créer sa propre boutique. Un déclin symbolisant les difficultés du capital-risque à l'ancienne qui aurait tardé à se transformer, concluent certains acteurs du secteur.

La Silicon Valley s'est entichée depuis quelque temps déjà d'un nouveau modèle : Andreessen Horowitz, raccourci en « a16z », installé à quelques numéros sur Sand Hill Road. Ironie de l'histoire, c'est le fondateur de Netscape, Marc Andreessen, célèbre pour sa prédiction selon laquelle « le logiciel dévore le monde » - qui a créé, avec son ami et collègue Ben Horowitz, cette entreprise de capital risque nouvelle génération en 2009, au lendemain de la crise financière. Leur ambition était de bâtir le fonds qu'ils auraient aimé avoir à leur capi

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités