Croissance organique plus forte que prévu

Le numéro 3 mondial de la publicité et de la communication a publié ce matin ses résultats pour le premier trimestre de l'exercice 2018. Globalement, son chiffre d'affaires connaît un recul de 8,2 %, mais celui-ci est très fortement affecté par l'impact de taux de change particulièrement défavorables, notamment par rapport au dollar américain. Le revenu net du groupe s'élève ainsi à 2,082 milliards d'euros et l'impact négatif des changes s'évalue à 217 millions d'euros, soit près de 10 % pour le seul premier trimestre. En revanche, en données corrigées des variations des changes, la croissance organique atteint 1,6 %. Ce résultat est bien supérieur aux attentes des analystes financiers spécialistes du secteur de la publicité et de la communication. Ceux-ci tablaient sur une croissance organique de 0,5 %, selon le consensus recueilli auprès d'eux par Factset. Cette croissance est en revanche conforme aux prévisions du groupe, qui s'attendait à un « premier trimestre positif avec un rebond significatif par rapport à 2017 », indique le communiqué de Publicis Groupe.

Dans la conférence de presse qui a suivi la publication des résultats, Arthur Sadoun, président de Publicis, a souhaité se montrer prudent, bien qu'évidemment satisfait des performances du groupe : « on a eu un premier trimestre plutôt bon mais on reste très prudent parce que le contexte de marché est difficile », a déclaré le patron de Publicis.

Les États-Unis à la pointe

Les facteurs de progression sont multiples. Tout d'abord, les nouveaux contrats mondiaux décrochés avec Mercedez-Benz, Cambell's, Carrefour ou Marriott ont montré que Publicis était capable de se mobiliser pour conquérir des marchés.

Ensuite, le marché américain, qui représente aujourd'hui la moitié du chiffre d'affaires de Publicis, est toujours sur une dynamique de croissance, avec une hausse de 2,8 % des ventes. Selon Arthur Sadoun, « après un bon deuxième semestre on continue sur une bonne tendance » aux États-Unis.

Le changement de modèle opéré par Publicis, avec une mise à disposition de toutes les compétences au service d'un seul client, commence également à payer, et en particulier aux États-Unis, où la mise en place du modèle est plus avancée qu'ailleurs.

En Europe, la progression trimestrielle se limite à 0,3 %, mais cette faible hausse doit être relativisée car la base de comparaison est très défavorable avec le premier trimestre de l'exercice précédent.

Enfin, dans la zone Asie-Pacifique, le chiffre d'affaires est en recul de 4,6 % en organique, ce qui s'explique par l'arrêt d'un contrat de gestion des relations clients avec la compagnie aérienne Qantas.