Une croissance solide, mais qui ralentit

Le troisième trimestre de l'exercice 2018 n'a pas été aussi florissant que les précédents pour le constructeur automobile français PSA, même si celui-ci continue de se révéler solide. Ainsi, le chiffre d'affaires du groupe a atteint ce trimestre 15,43 milliards d'euros, contre 14,99 milliards d'euros pour la même période de l'année précédente, ce qui représente une croissance de 7,8 %.

En Europe, où les ventes de SUV notamment sont soutenues, le marché est demeuré porteur, en hausse de 8,1 %. Opel en a pleinement profité, entamant ainsi son redressement. Les revenus trimestriels d'Opel-Vauxhall ont ainsi augmenté de 1,1 milliard d'euros, et atteignent 3,87 milliards.

En revanche, dans le reste du monde, la situation a été pour PSA beaucoup plus difficile et tendue. Les volumes de ventes ont baissé globalement au niveau mondial de 16,7 %, notamment à cause d'une chute de 45 % en Chine et de l'obligation d'arrêter toute activité en Iran pour éviter les sanctions américaines.

Évolutions des marchés mondiaux

Les marques historiques du groupe, Peugeot, Citroën et DS, ont à elles seules réalisé un chiffre d'affaires de 8,45 milliards d'euros, en hausse de 0,8 %. Cette hausse modeste cache toutefois des disparités entre les marques, puisque les ventes de Peugeot ont augmenté de 1,5 %, tandis que celles de Citroën baissaient de 0,6 % et celles de DS s'effondraient de 29 %.

PSA a, comme l'avait son concurrent Renault, révisé ses estimations sur la croissance des marchés mondiaux de l'automobile. Ainsi, le groupe table désormais sur une croissance des marchés automobiles de 2 % en Europe, de 3 % en Amérique latine, de 10 % en Russie et de 1 % seulement en Chine.

Par ailleurs, le directeur financier du groupe, Philippe de Rovira, a confirmé les objectifs de PSA tels qu'ils avaient été définis dans le plan « Push to Pass ». Le groupe compte toujours réaliser une croissance de son chiffre d'affaires, hors Opel, de 10 % entre 2015 et 2018, puis de 15 % supplémentaires d'ici à 2021, et une marge opérationnelle courante moyenne hors Opel supérieure à 4,5 % sur la période 2016-2018, puis supérieure à 6 % en 2021.