PSA prêt à investir 4 millions d'euros dans GM&S

PSA prêt à investir 4 millions d'euros dans GM&S

Ce lundi soir, Bercy a affirmé dans un communiqué que le projet de reprise de GM&S était menacé car PSA refuse d'investir 5 millions d'euros pour moderniser l'usine en difficulté. De son côté, le constructeur automobile a démenti ces accusations.

Publié le 18-07-2017 par Bertrand Dampierre

Des discours de tous les côtés

 

Les jours passent et ne se ressemblent pas pour les employés de GM&S La Souterraine, entre espoirs et désillusions. Alors que, la semaine passée, à l'occasion d'une réunion organisée à Bercy, PSA et Renault réaffirmaient leur engagement auprès de l'équipementier automobile menacé de liquidation en augmentant le nombre de commandes et en garantissant un investissement de longue durée pour moderniser l'usine, le discours semble aujourd'hui avoir quelque peu changé.

Dans un communiqué diffusé hier soir, le ministère de l'Économie a annoncé que PSA refusait finalement de participer au financement de la modernisation du site GM&S à hauteur de 5 millions d'euros. L'entreprise française « a confirmé ce jour (lundi, NDLR) au ministère de l'Économie et des Finances qu'il ne souhaitait pas participer au financement de 15 millions d'euros demandé par le repreneur potentiel GMD, dans le cadre de la reprise de GM&S », a affirmé ce lundi soir Bercy dans un communiqué. Puisque rien n'est décidément simple dans cette affaire, PSA a immédiatement tenu à rétorquer et à renier cette accusation.

 

48 heures décisives

 

Le constructeur automobile a ainsi fait savoir via son porte-parole que le groupe avait « confirmé un investissement de 4 millions d'euros pour que GM&S puisse acquérir le matériel nécessaire à la fabrication de pièces pour le constructeur ». En réponse, le ministère a tenu à préciser que cet investissement concernait les commandes et non la modernisation de l'entreprise de la Creuse présidée par Giuseppe Montanti. En effet, pour honorer les 12 millions d'euros de commandes promis par PSA (contre 10 millions pour Renault), cet investissement de 4 millions d'euros est nécessaire.

Le fait de ne pas s'engager sur le sujet de la modernisation de l'usine pourrait mettre en péril le sauvetage du site. Dans moins de 48 heures, le tribunal de commerce de Poitiers doit se prononcer sur la viabilité de l'offre de GMD, qui a déclaré qu'il allait bien déposer une offre de reprise partielle à condition qu'un investissement de 15 millions d'euros accompagne cette reprise. Le groupe a assuré qu'il ne rachèterait pas l'équipementier creusois sans cette somme intégrale.

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