Un engagement plus long et plus intense

Les choses commencent enfin à se concrétiser du côté de l'équipementier automobile GM&S, basé à La Souterraine. Alors que GMD va bien déposer une offre de reprise partielle et a récemment rappelé son engagement de prendre en charge le besoin en fonds de roulement, estimé à cinq millions d'euros, le ministère français de l'Économie a fait savoir hier soir que les deux constructeurs automobiles français PSA et Renault avaient revu à la hausse leurs engagements vis-à-vis de la firme menacée de liquidation.

Tandis que l'avenir de l'usine a fait l'objet d'une longue réunion au ministère en présence de toutes les parties prenantes du dossier ce mardi soir, PSA et Renault ont profité de cette occasion pour annoncer leur intention de « porter leurs engagements de commandes de trois à cinq ans pour des montants respectifs annuels de 12 et 10 millions d'euros », révèle un communiqué publié par le gouvernement.

Deux autres réunions prévues d'ici lundi

Plus précisément, PSA a fourni le détail des commandes aboutissant à 7,5 millions d'euros de pièces actuellement produites par l'entreprise de la Creuse présidée par Giuseppe Montanti et 4,5 millions d'euros de pièces correspondant à des nouveaux modèles de véhicules prévus pour l'horizon 2020. De son côté, Renault devrait dévoiler la composition et le rythme de ses commandes d'ici jeudi soir. Ces annonces viennent s'ajouter à une prise de position déjà largement remarquée ces derniers mois.

Ainsi, fin juin, Renault et PSA avaient promis d'investir 10 millions d'euros dans GM&S afin de moderniser l'entreprise en difficulté. Une promesse qui faisait déjà suite à l'engagement des deux groupes, officialisé durant le mois de mai, d'augmenter leurs commandes auprès de l'usine. C'est désormais une certitude, les constructeurs automobiles français se battent pour assurer un avenir au site de La Souterraine. Deux nouvelles réunions sont prévues d'ici lundi prochain sous l'égide de l'administrateur judiciaire pour étudier dans le détail la nature des emplois repris ou non, à l'heure où GMD s'est engagé à reprendre « au minimum 120 emplois » sur les 277 que compte l'usine.