PSA ajuste ses effectifs

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Le groupe PSA a exposé hier aux salariés son plan pour l'emploi, à l'occasion d'un Comité d'Entreprise Extraordinaire.

Publié le 25-11-2014 par Bertrand Dampierre

Réduire le nombre d'emplois « sensibles »

 

Hier, devant les représentants des salariés réunis en Comité d'Entreprise Extraordinaire, la direction de PSA a pu couper définitivement court aux rumeurs qui avaient couru la semaine passée sur ses éventuelles intentions de supprimer plusieurs milliers d'emplois dans le groupe. Elle a pu présenter de façon détaillée son Dispositif d'Adéquation des Emplois et des Compétences (DAEC), vaste plan qui guide chaque année la politique de ressources humaines du groupe.

Les effectifs actuels du constructeur automobile sont de 58000 salariés. Le groupe souhaiterait réduire la part des métiers « sensibles », autrement dit ceux qui sont de moins en moins indispensables au bon fonctionnement de l'entreprise, soit environ 29% de l'effectif total. Cette volonté se situe dans le cadre de l'accord négocié avec les syndicats l'an dernier, et ne signifie pas une suppression pure et simple de 29% des postes.

 

 

Une gamme élargie de solutions

 

Le DAEC va donc avoir recours a plusieurs solutions, pour réduire la part d'emplois « sensibles ». Ainsi, après les 2000 personnes qui ont déjà adhéré à cette option l'an passé, 1500 séniors supplémentaires vont quitter l'entreprise avec 70% de leur salaire. Des incitations à la mobilité externe devraient aussi concerner 950 salariés. Enfin, 1700 devraient aussi être redéployés vers des secteurs d'activité porteurs au sein du groupe et des fonctions importantes.

Dans ces activités, la direction va aussi procéder à des embauches : 550 CDI seront recrutés, principalement dans la fonction commerciale. Dans les usines modernisées, celles qui fonctionnent à plein régime, 2000 jeunes devraient aussi se voir offert un coup de pouce, sous forme de contrats d'alternance, très intéressants pour l'entreprise également, car fort peu coûteux en charges patronales.

Si la CGT voit dans ce plan un moyen de pousser les salariés « vers la sortie » et craint de voir certaines usines anciennes vidées de leurs effectifs et fermées, l'ensemble des syndicats s'accorde néanmoins sur le fait que ce plan permet d'éviter une vague gigantesque de licenciements.

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