Une 'procédure formelle' 

Après X (ex-Twitter) en décembre, c'est au tour de TikTok d'être visé par une enquête de la Commission européenne. Bruxelles vient d'annoncer l'ouverture d'une 'procédure formelle' à l'encontre du réseau social chinois propriété du groupe ByteDance afin de déterminer s'il a enfreint le règlement sur les services numériques (DSA). Ce dernier vise notamment à offrir une meilleure protection aux utilisateurs face aux contenus illicites, dangereux et préjudiciables. Avec cette procédure, l'Europe s'intéresse particulièrement à 'la protection des mineurs', mais aussi à 'la transparence de la publicité', 'l'accès aux données pour les chercheurs', ou encore les 'risques liés à la conception addictive' de TikTok et 'aux contenus préjudiciables'. L'UE va examiner les outils mis en place par la plateforme pour réduire les risques de dépendance et les moyens développés pour vérifier l'âge des utilisateurs. En Europe, la plateforme est normalement interdite aux moins de 13 ans.

Des efforts insuffisants

Cette 'procédure d'infraction' doit permettre à la Commission de s'assurer que le réseau social prend les mesures nécessaires 'pour protéger le bien-être physique et émotionnel des jeunes Européens', a expliqué le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton. 'En tant que plateforme touchant des millions d'enfants et d'adolescents, TikTok a un rôle particulier à jouer dans la protection des mineurs en ligne', a-t-il ajouté. Réagissant à l'ouverture de cette enquête, le réseau social se montre serein. "TikTok a été le premier à proposer des fonctionnalités et des paramètres destinés à protéger les adolescents et à empêcher les moins de 13 ans d'accéder à la plateforme", a déclaré un porte-parole de l'entreprise qui dit aujourd'hui se réjouir 'd'avoir maintenant l'occasion d'expliquer ce travail en détail à la Commission". TikTok encourt une amende à hauteur de 6% de son chiffre d'affaires mondial.