Plus de 4 millions de signatures nécessaires

Les opposants au projet de privatisation d'ADP (Aéroports de Paris) sont de plus en plus nombreux à faire entendre leurs voix. Mercredi 4 décembre, ils étaient 1.000.500 à avoir signé la pétition en faveur de la tenue d'un référendum d'initiative partagée (RIP). Ce chiffre enregistré par le Conseil constitutionnel pourrait donc ouvrir la voie à une consultation des français s'il continue à progresser. Il est en effet nécessaire qu'un dixième des électeurs inscrits, soit 4,7 millions de personnes, se prononcent favorablement d'ici à la mi-mars. La procédure du RIP, inscrite dans la constitution en 2018 mais jamais utilisée, avait été initiée en avril 2019 par 250 députés et sénateurs de tous bords politiques. Ils sont aujourd'hui nombreux à demander des comptes à Emmanuel Macron, ce dernier ayant confié qu'il souhaitait abaisser le seuil de déclenchement du référendum d'initiative partagée à un million de personnes dans le cadre de la prochaine réforme constitutionnelle.

Les parlementaires veulent rencontrer Emmanuel Macron

Le porte-parole du Parti socialiste Boris Vallaud a interpelé directement le président Macron avec un message posté sur Twitter : 'Vous demandiez 1.000.000 de signatures pour un référendum ? Nous y sommes aujourd'hui pour le référendum d'initiative partagée sur la privatisation d'Aéroports de Paris : 1 million de Françaises et de Français ont signé. Chiche ?'. Les différents groupes parlementaires à l'origine de la pétition ont fait savoir qu'ils allaient demander à rencontrer Emmanuel Macron. Plusieurs d'entre eux ont d'ailleurs célébré ce million de signatures en posant hier devant l'Assemblée nationale avec une grande banderole.