Présidentielle : le programme budgétaire du candidat Macron vire au casse-tête

Macron présidentielle

Le candidat Macron a promis 30 milliards d'euros de nouvelles dépenses et quinze milliards d'euros de baisse d'impôts chaque année s'il est réélu à la prochaine élection présidentielle. En annonçant le retour du "sérieux budgétaire" avec un déficit inférieur à 3% en 2027, le chef de l'Etat prend un risque de ne pas tenir sa promesse en multipliant les chèques tous azimuts dans le contexte d'une inflation amenée à durer et d'une croissance moins forte qu'espéré. A la fin de l'année 2021, le solde budgétaire était de 7% du PIB.

Publié le 23-03-2022 par Grégoire Normand

À peine dévoilé, le programme budgétaire du candidat Macron serait-il déjà caduc ? Lors de la présentation de son programme la semaine dernière à Aubervilliers, le prétendant à son propre siège a dessiné les grandes lignes de la trajectoire budgétaire du prochain quinquennat s'il est réélu. Emmanuel Macron a annoncé qu'il voulait  commencer à rembourser la dette publique en 2026 et repasser sous la barre des 3% en 2027. Dans le même temps, il a estimé le coût de son programme à 50 milliards d'euros par an et a affirmé qu'il voulait faire 15 milliards d'euros de baisses d'impôts chaque année réparties équitablement entre les ménages et les entreprises.

Du côté des dépenses nouvelles, il a promis douze milliards d'euros supplémentaires pour l'éducation, 10 milliards pour la transition écologique et 8 milliards d'euros pour la santé. Il a également promis le plein emploi (chômage à 5%) à l'horizon 2027 qui permettrait un gain pour les finances publiques de 15 milliards d'euros.

Sauf que la guerre en Ukraine pourrait bien changer la donne. En effet, les prévisions du budget 2022 sont largement dépassées. Au moment du vote du budget en fin d'année 2021, les comptables de Bercy tablaient sur une croissance du PIB de 4% en 2022. En outre, la pandémie, les mesures du "quoi qu'il en coûte" et le plan de résilience présenté la semaine dernière ont fait exploser les chiffres de la dette publique estimée dorénavant à plus de 115% du PIB et ceux du déficit à 7% du PIB. Pour le rapporteur

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