Pourquoi la France peine à exporter ses matériels terrestres (2/3)

Vers une fusion franco-allemande entre Nexter et KMW

Dans le domaine de l'armement terrestre, la France n'est pas une grande nation exportatrice. Elle a très longtemps sacrifié son armée de Terre et son industrie sur l'autel des arbitrages budgétaires.

Publié le 19-07-2016 par Michel Cabirol

Indéniablement la France peine à exporter les matériels terrestres utilisés par l'armée de Terre. En règle générale, les promesses de grands contrats restent toujours pour certaines à l'état de promesses et, pour d'autres, ont été déçues par des décisions contraires de clients, qui ont préféré se tourner vers des matériels concurrents. C'est le cas notamment pour le VBCI qui collectionne pour différentes raisons les échecs (Canada, Liban, Emirats Arabes Unis, Danemark) en dépit de son efficacité opérationnelle démontrée au Mali.

Il est vrai que la concurrence internationale dans le secteur terrestre avec la montée des industriels des pays émergents et des matériels "low cost", est beaucoup plus importante que dans les deux autres filières (aéronautique et naval). Sur les marchés grand export, la situation s'est donc aggravée en raison de la présence de très nombreux concurrents qu'ils soient classiques américains, allemands et russes ou qu'ils soient émergents, comme les pays asiatiques, la Turquie et l'Afrique du Sud etc... Par exemple, il existe une cinquantaine d'acteurs environ dans les blindés légers.

Pourquoi une telle déception ?

"Nous n'avons pas eu le sentiment que l'exportation était la priorité de la direction précédente de Nexter", explique-t-on également au sein du ministère de la Défense. Depuis de la très dure restructuration de GIAT-Industries (devenu Nexter Systems) au début des années 2000, les différents présidents (Luc Vigneron puis Philippe Burtin) n'ont

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