Politique des lanceurs spatiaux : les cinq bombes de la Cour des comptes

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La Cour des comptes évoque dans son rapport annuel une série de problèmes qui plombe la filière européenne des lanceurs spatiaux. A commencer par Ariane 6, qui n'est qu'une "réponse transitoire" au défi du marché des lanceurs.

Publié le 06-02-2019 par Michel Cabirol

Enfin un rapport qui évoque les vrais problèmes de la filière spatiale. La Cour des comptes lance une énorme météorite dans le marigot spatial en traitant dans son rapport annuel la politique des lanceurs spatiaux. Il montre la filière sous son vrai profil. Ce rapport pourrait être une bénédiction pour la filière européenne s'il n'est pas rangé rapidement dans un des placards des ministères concernés (Armées, Recherche, Outre-Mer). Pourquoi ? Parce qu'il énumère simplement noir sur blanc ce que tout le monde dans la filière spatiale sait mais ne dit surtout pas par intérêt corporatiste ou par manque de courage.

1/ La bombe Ariane 6, un lanceur transitoire

Un petit tour et puis s'en va. "Il apparaît que le nouveau lanceur Ariane 6, dont le développement a été décidé par l'Agence spatiale européenne en 2014 pour faire face à la concurrence, ne constituera qu'une réponse transitoire à ce défi". Tout est dit dans cette phrase de la Cour des Comptes qui assassine les responsables de l'époque. En conséquence, le lanceur Ariane 6 doit, selon les magistrats de la rue Cambon, évoluer "rapidement pour rester compétitif et garantir un accès souverain à l'espace". Finalement, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire n'était pas si loin de la vérité quand il estimait en novembre 2017 qu'il était temps de revoir la stratégie européenne en matière de lanceur.

"Ce risque est d'autant plus grand que l'attentisme du marché commercial du lancement en orbite géostationnaire et l'évolution des

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