Plus de 1000 emplois en jeu

La direction de la SNCF a présenté hier aux représentants des syndicats son premier budget depuis l'entrée en vigueur de la réforme ferroviaire et la restructuration de l'entreprise en deux entités distinctes regroupées sous une même égide. Les syndicats UNSA et CFDT ont à la sortie du Comité Central d'Entreprise rapporté que l'ensemble des syndicats ont voté à l'unanimité contre le budget qui leur a été présenté.

En effet, la nouvelle organisation prévoit que la branche Infrastructures de l'ancienne SNCF va rejoindre RFF dans la nouvelle entité SNCF Réseaux. Mais, dans la comptabilité prévisionnelle des effectifs, ce transfert prévu se traduira, selon les syndicats, par une suppression de presque 1100 postes.

La sécurité du réseau en question

Selon les chiffres qui ont été présentés hier aux représentants des personnels, SNCF Mobilités perdrait environ 1600 postes, tandis que SNCF Réseaux n'en gagnerait que 500. Entre 1000 et 1100 emplois disparaitraient donc dans ce transfert qui prend des allures de tour de passe-passe.

Pour les syndicats, la direction ne paraît pas tirer les leçons qui s'imposent de la catastrophe de Bretigny-sur-Orge. Cette dernière avait en effet mis en évidence les insuffisances d'entretien et de maintenance du réseau. Si l'on profite de la réforme ferroviaire pour supprimer plus de 1000 postes, c'est avant tout la qualité du réseau qui en pâtira, et donc sa sécurité.