Plan social à Airbus : "Hors de question d'avoir des licenciements contraints"

jean francois knepper

Airbus a dévoilé un plan social massif de près de 15 000 suppressions de postes dans le monde, dont 5 000 rien qu'en France. A Toulouse, l'impact détaillé sera connu ce jeudi. Mais d'ores et déjà, les syndicats demandent à éviter tout licenciement sec.

Publié le 01-07-2020 par Florine Galéron

"Ces chiffres ont été un véritable choc. En mars dernier, nous recrutions encore", rappelle Françoise Vallin, coordinatrice CFE-CGC au sein du groupe Airbus. Comme le dévoilait La Tribune, l'avionneur européen a annoncé mardi 30 juin la suppression "au plus tard à l'été 2021" de 15 000 postes dans sa division "avions commerciaux" (sur 90.000), dont 5 000 en France. Le détail des réductions de postes à Toulouse sera connu jeudi lors d'un comité de groupe d'Airbus France.

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Mais d'ores et déjà, les syndicats posent leurs conditions.

"Il est hors de question qu'il y ait des licenciements contraints à Airbus, c'est notre ligne rouge. L'entreprise est solide avec un carnet de commandes plein. Cette crise est conjoncturelle. Nos activités vont reprendre et il faut garder tous les salariés dans l'entreprise", explique Jean-François Knepper, délégué syndical central FO Airbus, syndicat majoritaire dans les usines.

Le plan de relance aéronautique décidé par le gouvernement doit obliger les grandes entreprises comme Airbus à avoir une responsabilité sociale pour protéger le fleuron de notre industrie. Si Airbus commence à supprimer des emplois, qu'adviendra-t-il de la sous-traitance ? Et comment pourrons-nous fabriquer à nouveau des avions ?"

Françoise Vallin abonde : "les licenciements contraints, ce serait du jamais vu dans le groupe. Une bataille va être engagée pour sauver le

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