Perturbateurs endocriniens : vers plus de transparence pour le consommateur

Pertubateurs endocriniens

Dès le 1er janvier 2022, les fabricants de produits contenant des molécules avérées ou présumées perturbateurs endocriniens devront « mettre à disposition du public » des informations sur la présence de ces substances, afin de les publier en ligne, selon un décret publié mercredi au Journal officiel. Une mesure insuffisante, estime l'ONG Générations futures, qui demande l'apposition d'un pictogramme visible directement sur les produits incriminés.

Publié le 27-08-2021 par Marine Godelier

C'est une nouvelle avancée en matière de santé publique : les Français devraient bientôt être mieux informés sur la possible présence ou non de perturbateurs endocriniens dans les produits qu'ils achètent, afin d'éclairer leurs choix de consommation. Une exigence de transparence qui pèsera sur les industriels, sommés dès le 1er janvier 2022 de fournir des données précises sur les articles mis sur le marché qui contiennent les molécules en cause.

Publiée lundi par décret au Journal officiel, la future obligation découle de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (Agec) promulguée en 2020. Elle s'appliquera pour les perturbateurs endocriniens avérés, dont certains font déjà l'objet d'une interdiction, mais aussi et surtout pour ceux qui ne sont actuellement que « présumés » ou suspectés ».

Car la plupart des substances possiblement perturbatrices du système hormonal ne sont pas officiellement considérées comme telles, et font toujours l'objet d'une opacité : alors que la Commission européenne, qui fait référence en la matière, en recense aujourd'hui dix-huit « avérées », l'Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) retient pas moins de 906 substances « à évaluer » dans le futur, « du fait de leur activité endocrinienne potentielle ». Maquillage, jouets et même nourriture : ces composantes pourraient en réalité être omniprésentes dans notre quotidien. Une perspective inquiétante, car elles sont toxiques pour l'homme : en

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités