"Panama papers" : le gouvernement panaméen évoque des représailles

Le panama annonce des mesures de retorsion contre la france

Le petit pays d'Amérique latine compte "analyser la situation et envisager les mesures qui devront être prises, parmi lesquelles figurent des mesures de rétorsion" contre la France. Le cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, au cœur du scandale, a pour sa part porté plainte pour piratage.

Publié le 06-04-2016 par latribune.fr

Paris frappe, Panama riposte. La France a annoncé mardi 5 avril qu'elle allait réinscrire le Panama sur sa liste des paradis fiscaux après les révélations du scandale des "Panama papers".

Selon le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert, l'arrêté permettant de réintroduire le Panama sur sa liste des États et territoires non coopératifs (ETNC), nom officiel des paradis fiscaux, sera pris "dans les jours qui viennent". Conséquence de cette réinscription: "des sanctions seront prononcées, en tous cas des retenues à la source importantes seront effectuées sur les transactions entre des sociétés françaises et des sociétés panaméennes lorsqu'il n'y a pas de justification économique", a-t-il précisé.

Une coopération fiscale "pas satisfaisante"

La France avait retiré le Panama de sa liste de territoires non coopératifs le 1er janvier 2012, après la signature d'une convention avec les autorités panaméennes sur la lutte contre l'évasion fiscale. Bercy avait toutefois précisé être "très attentif à l'évolution des échanges" avec ce pays lors de l'actualisation, en décembre, de sa liste des paradis fiscaux, jugeant "pas satisfaisante" sa coopération vis-à-vis des "demandes d'information des autorités françaises".

La Commission européenne l'a intégré dans une liste de 30 paradis fiscaux en présentant en juin 2015 son plan de lutte contre l'évasion fiscale des entreprises multinationales. Le Gafi, institution de lutte contre le blanchiment, l'a pour sa part retiré de sa liste grise, dé

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