Orange-Bouygues Telecom : dernière ligne droite avant la consolidation

Stéphane Richard

Alors que les deux groupes se sont fixés jusqu’à la fin mars pour trouver un terrain d’entente, Emmanuel Macron rencontre ce jeudi leurs chefs de file. La Tribune fait le point sur ce mariage inédit, qui sonnerait le retour d’un marché français à trois opérateurs.

Publié le 24-03-2016 par Pierre Manière

J-7. Il ne reste plus qu'une semaine d'ici le 31 mars, la date butoir fixée par Orange et Bouygues Telecom pour trouver un terrain d'entente. Depuis un peu plus de deux mois, l'opérateur historique négocie le rachat de son rival. L'opération serait inédite, dans la mesure où elle sonnerait le grand retour d'un marché français des télécoms à trois opérateurs. Le prix ne fait pas débat : celui-ci s'élève à 10 milliards d'euros, c'est-à-dire le même montant que Patrick Drahi, à la tête de SFR, était prêt à débourser en juin dernier pour la filiale de Martin Bouygues.

Mais le deal, particulièrement complexe, n'est pas encore bouclé. Pour qu'il aboutisse, les quatre opérateurs en place doivent se mettre d'accord sur un partage des actifs de Bouygues Telecom. Pourquoi ? Parce qu'ici, c'est Orange, l'ex-monopole d'Etat, qui rachète son rival le plus petit. Celui-ci ne peut donc pas avaler Bouygues Telecom d'une traite. Cela renforcerait encore sa position de leader sur le marché. Ce que l'Autorité de la concurrence, qui donnera in fine son feu vert à l'opération, ne tolérerait jamais. En outre, Orange dispose déjà d'un très bon réseau mobile, d'un important portefeuille de fréquences (obligatoires pour offrir la 3G et la 4G) et de boutiques partout en France. Très clairement, il n'a pas besoin des actifs de son concurrent, son principal intérêt résidant dans la diminution du nombre d'acteurs sur le marché.

Quid des boutiques de Bouygues Telecom ?

En résumé, Orange doit impérativemen

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