Des négociations inabouties

Tout commence au début de l'année 2012. A cette époque, la start-up américaine Telesocial entre en négociations avec l'opérateur français Orange, pour lui proposer d'acheter son dernier produit, Call Friends, une application permettant aux internautes de s'appeler directement depuis un réseau social sans avoir la moindre nécessité de composer leur numéro. Outre cette fonctionnalité, Call Friends se présente également comme une solution de téléconférence. Telesocial souhaitait à l'époque obtenir d'Orange un achat du produit et de sa licence pour la somme d'un million de dollars. Estimant le prix trop élevé, Orange avait coupé court à la discussion.

Tout aurait pu s'arrêter là si Orange n'avait pas, en novembre 2012, annoncé qu'elle mettait en place avec Facebook une application permettant aux utilisateurs du réseau social de s'appeler entre eux directement depuis le réseau. Baptisée Party Call, l'application est, dans le principe similaire à celle de Telesocial, mais cela ne signifie rien de particulier.

Une lourde accusation

Pourtant, Telesocial accuse désormais Orange de plagiat, voire de vol. En effet, selon la start-up américaine qui se base sur des similitudes de code et sur le journal de ses serveurs, Orange aurait profité de la période de négociations exclusives pour utiliser à son profit exclusif les informations confidentielles données par la jeune pousse américaine, s'introduire sur les serveurs de Telesocial et y dérober les code nécessaires.

Orange a pour l'instant toujours réfuté ces accusations, au motif qu'elles étaient mensongères. L'opérateur français en veut pour preuve que la justice française a déjà par deux fois débouté Telesocial de sa plainte. Mais Telesocial, de son côté, précise ne jamais avoir assigné Orange devant une juridiction française.